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06/04/2014

Ô temps suspends ton vol......(pas d'alerte pour ce billet) c'est au gré de vos envies, de votre TEMPS....


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 (photos du net)

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Une légende bressane


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C'est une histoire que l'on conte encore au pays bressan.
Il était d'usage, jadis, de fêter le lundi de Pâques par une série de réjouissances qui se déroulaient dans la plaine de Bourg. Là, sur un lit de sable, une centaine d’œufs étaient éparpillés. Les filles s'en venaient avec leurs amoureux et chaque couple, se tenant par la main, devait exécuter certaine danse du pays.
Ceux qui achevaient la danse sans avoir cassé d’œufs étaient fiancés de ce fait. Rien - pas même la volonté de leurs parents - ne pouvait empêcher leur union.
Or, il advînt qu'un lundi de Pâques, noble dame Marguerite d'Autriche, gouvernante des Pays-Bas, se rendant à quelque pèlerinage, traversa le pays de Bresse. La princesse était jeune et jolie, elle s'intéressa aux ébats de la jeunesse bressanne et s'attarda à regarder les danseurs.
Mais voici que tout à coup apparut, en tête d'un cortège somptueux, un jeune et élégant seigneur qui n'était autre que le duc de Savoie, Philibert le Beau.
Le duc, surpris et charmé par la présence de la princesse, mit pied à terre et fléchit le genou devant elle ; puis, comme la fête se poursuivait avec plus d'entrain, les deux jeunes souverains s'avisèrent de s'y mêler à leur tour.
- Je veux danser aussi, dit Marguerite.
Philibert lui offrit la main, et le couple princier commença d'évoluer à travers les veufs, dispersés, au rythme sautillant des rebecs et des flageolets.
L'amour, dit-on, guidait leurs pas, car ils achevèrent la danse sans avoir touché du bout du pied les coquilles fragiles.
Et le peuple criait merveille.
Philibert n'avait pas lâché la main de sa danseuse.
- Vous connaissez la coutume de Bresse, lui dit-il... Voulez-vous vous y conformer ?
Et Marguerite, baissant les yeux, répondit :
- Je le veux.
C'est ainsi. que se firent leurs fiançailles.
Un an plus tard, le jour de Pâques, ils s'épousèrent ; et, chaque année, en souvenir de leur mariage, ils gardèrent l'habitude de distribuer autour d'eux des œufs imités en matières précieuses, rappelant ainsi leur rencontre dans la plaine de Bourg et leur union fortunée.
De là vient que furent nommés « œufs de Pâques » les cadeaux des heureux époux.
 
 Ernest LAUT.
 
Le Petit Journal illustré du 16 Avril 1911







(pinterest)
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